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samedi 19 juin 2010

200 ans du Barreau de Paris : Une conférence à l'Unesco pour célébrer le bicentenaire

Bicentenaire du Barreau de Paris du 24 au 26 juin 2010 : Planete Justice nous rappelle ce 19 juin 2010 que le Barreau de Paris célèbre cette semaine son bicentenaire en recevant comme invités sur le plateau de Justice Hebdo : Maître Jacques Vergès, avocat au barreau de Paris - Maître Emmanuel Ravanas, premier secrétaire de la conférence des avocats du Barreau de Paris et Maître Jean Castelain, Bâtonnier de Paris.

Avant d'aborder le programme des festivités, signalons qu'il ne s'agit pas à proprement parler de célébrer le bicentenaire de la naissance du Barreau de Paris mais le bicentenaire de son rétablissement en 1810 par Napoléon.

Les curieux se reporteront utilement à l'historique de la Profession sur le site dédié au bicentenaire et aux explications données par M. Yves Ozanam, archiviste de l'Ordre des Avocats au Barreau de Paris, qui en conserve la mémoire et qui m'avait prodigué de précieux conseils lorsque, en son temps et dans le cadre du C.F.P.P devenu depuis lors l'E.F.B., j'avais moi-même rédigé un Mémoire sur le serment de l'Avocat.
Bien plus qu’une simple commémoration, cette célébration a pour ambition de réaffirmer le rôle essentiel du droit et de la place de Paris pour apporter des réponses innovantes aux grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Elle associera, aux 22 000 avocats du Barreau de Paris, des personnalités du monde entier, témoins et acteurs des différents secteurs de l’ordre juridique international, des décideurs de grandes entreprises et institutions internationales et d’éminentes personnalités du monde économique et de la société civile.
Au programme :
  • Le 24 juin, le Président de la République, Nicolas Sarkozy inaugurera, au Palais de justice de Paris, une inscription commémorative du bicentenaire.
  • Les 25 et 26 juin (matin) se dérouleront « Les journées du bicentenaire » à l'UNESCO autour d’une conférence du droit et de l’économie sur le thème : « Ordre et transgression, les leviers juridiques du progrès " .
    Afin de se pencher sur le rôle essentiel du droit pour renouer avec la croissance économique dans une société plus responsable, ces journées aborderont les sujets suivants :
  • Vendredi 25 juin 2010
    • 9h - 10h30 : Gouvernance mondiale, le devoir de transgression ? - La création du G20 est une audacieuse transgression, venue d'Europe. Après 30 ans de consensus de Washington, c'est la pression de l'événement qui donne voie aux initiatives transgressives. Est-ce de la transgression que naîtra la nouvelle gouvernance mondiale qu'appelle la recomposition multipolaire du monde ? Comment s'opèrera le passage du « devoir de transgression » évoqué par Christine Lagarde à la règle de droit issue de cette innovation? Qui la rendra sûre et pérenne ? L'Europe même peut-elle accueillir des propositions transgressives ?
    • 11h - 12h30 : Investir à bon droit - Parce que les firmes mondiales vivent sur un marché de réputation, escortées partout par des ONG locales, droit des affaires et droits humains sont voués à progresser ensemble : investissement éthique, responsabilité sociétale, sont autant de vecteurs issus du coeur de l'entreprise même. A ses confins, incitations et recommandations se multiplient, au niveau international et européen. L'association du droit des affaires et des droits humains, de la performance économique et des droits fondamentaux est-elle une proposition iconoclaste pour l'entreprise ? Contre-nature ? ou bien une transgression nécessaire dont les pionniers ont compris la valeur et engrangé la plus-value ? Qu'attendent alors les autres ?
    • 11h - 12h30 : Face au risque judiciaire, l'avocat médiateur et arbitre - Médiation, droit collaboratif, arbitrage, négociation raisonnée : plus de deux entreprises américaines sur 3 ont recours aux modes alternatifs de règlement des conflits (MARC). Mais tout système de droit traduit un équilibre social : toutes les sociétés peuvent-elles s'accommoder d'innovations qui constituent des transgressions à l'égard de cet équilibre ? Si les MARC vont de pair avec un apaisement des relations sociales, le recours de certains pays au duel judiciaire est-il le signe de leur attachement à une tradition ancienne mais coûteuse, ou de leur intérêt ? Quels rôles pour quels médiateurs ?
    • 11h - 12h30 : Du risque financier à l'économie de la responsabilité - Si le risque est inhérent à l'investissement, la crise financière a mis sur la sellette la logique de segmentation et de court-terme dangereuse pour le système financier lui-même, car elle a sapé la confiance. L'heure est à l'inventaire des idées reçues : les propositions qui sont sur la table en matière d'investissement, de risque et de responsabilité sont-elles transgressives, innovantes, ou régressives ? Les fonds spéculatifs sont-ils prêts à des actions innovantes sur les continents neufs que constituent social et green business ?
    • 14h - 15h30 : L'entreprise à progrès collectif - Avec la crise, les entreprises redécouvrent qu'elles sont en société et pas seulement sur un marché. Sociétés elles-mêmes, qui doivent trouver un modèle de fonctionnement pour coordonner leurs multiples partenaires, en société, c'est-à-dire en responsabilité face à leurs parties prenantes. Comment fait-on du Social business un business ? La RSE peut-elle être une stratégie de création de valeur ? Règles et normes peuvent-elles être un levier de croissance ? Verrons-nous l'avènement de l'entreprise à progrès collectif ? Sur des marchés complexes, face au risque d'image, le dialogue avec les parties prenantes prend un caractère stratégique. Conseil consultatif sur le reporting, conseil stratégique ou même conseil d'audit, les stakeholder panels inventent-ils l'entreprise « collaborative » ?
    • 16h - 17h30 : La transgression et les juges, le rôle des avocats - Transgresser, c'est pour un juge affirmer que la norme ne suffit plus à couvrir le champ du réel. Peuvent-ils innover, selon quels principes et quelles modalités ? Quelle est la marge de dissidence des juges ? Parmi les orientations les plus remarquables : les actions extraterritoriales, avec l'essor du droit pénal international, voire des lois nationales comme l'Alien Tort Claims Act américain. Poursuivre des acteurs basés dans d'autres pays est un aiguillon puissant pour faire progresser les droits, pour entraîner des changements de comportement du côté des multinationales. Ont-elles conscience des risques qui pèsent sur elles ?
    • 16h - 17h30 : La finance islamique à l'épreuve des Valeurs - Source de croissance des places financières, la finance islamique est valorisée pour son lien à l'économie réelle, sa réticence à l'égard de la spéculation. Plus sûre, la finance islamique ? Toute technique est porteuse de risques : si innovation il y a, elle ne peut être sans effet sur l'équilibre du système dans lequel elle intervient. Comment peut-elle s'insérer dans un système juridique porteur d'autres normes et d'autres valeurs ?
    • 16h - 17h30 : La démarche conformité juridique - Qu'apporte le droit à l'entreprise moderne, ce réseau souple d'acteurs indépendants, dans un environnement juridique complexe ? Quand, aux lois nationales, directives régionales, recommandations diverses, viennent s'ajouter les règles que l'entreprise s'impose à elle-même, la mise en cohérence des normes devient un enjeu. Pourquoi pas une stratégie de conformité juridique pour l'entreprise, de même qu'il y a une démarche Qualité ? Faire de la conformité juridique un levier de développement est une option transgressive qui renverse le rapport au droit : la notation non financière peut-elle servir d'aiguillon à cette révolution ?
    • 16h - 17h30 : Le droit, levier du développement ( Legal empowerment ) - Aucune économie de marché n'est viable sans un cadre qui garantisse la sécurité des échanges et des investissements, qui définisse des droits garantis par la Justice et l'Etat de droit. A Haïti les capitaux informels s'élevaient à 5,4 milliards $ : où sont-ils après le tremblement de terre ? Rien ne s'édifie, ne se transmet, sans droit. Quel droit ? Le passage des économies souterraines à la légalité est-il possible, à quelles conditions ? Comment conjuguer un droit coutumier porteur de valeurs locales avec des impératifs universels ?
  • samedi 26 juin 2010
    • 9h30 - 11h : L'arme du droit - Les valeurs redécouvertes après la crise sont celles de l'Europe, qui a su articuler enjeux privés et souci de l'intérêt public, en construisant un cadre et des outils juridiques. Les Partenariats Public-Privé, le droit de la concurrence, sont-ils les leviers juridiques de la cohésion de communautés culturellement diverses et économiquement rivales ? Plus largement, si le droit est une arme, que nous apprend l'expérience européenne, pionnière dans l'hybridation des systèmes juridiques ? Y a-t-il encore une compétition entre les systèmes de droit ? Quels sont les enjeux ?
    • 9h30 - 11h : Quel cadre pour la microfinance ? L'impact économique et social du microcrédit repose sur la libération de l'esprit d'entreprise et la force de levier des communautés. Quels sont les enjeux juridiques de la microfinance telle qu'elle s'est construite entre ONG, banques et coopératives ? Pourrait-on remettre en cause le verrou du prêt solidaire et du remboursement immédiat sans fragiliser l'édifice tout entier ?
    • 9h30 - 11h : Sortir de la doxa : d'où viendra l'innovation ? - Dans un contexte de crise s'exacerbe la tension entre maintien de la règle, indispensable à la sécurité juridique, et mesures d'exception s'adaptant aux besoins des entreprises. Ces situations déclenchent aussi des bouleversements : le droit sera-t-il appelé en renfort pour une action à long terme ? Si les sauts technologiques relancent l'investissement, quels moyens utilisés ? Quel levier ? Quel financement ? Financements publics au niveau national ou plans de relance supra-étatiques, faut-il choisir ?
    • 11h30 - 13h : Ordre et transgression, le droit levier du progrès collectif. Quel avenir ? Plénière de cloture des conférences - Intervenants Ana Palacio, ancienne Ministre Espagnole des Affaires Étrangères et Ahmed Ghazali, Président, Al Amana
  • Les nuits du Barreau de Paris les 25 et 26 juin 2010 à 20h00 : Autour d'un cocktail dînatoire surprenant et élégant, plusieurs animations vont rythmer le déroulé des soirées. Une chorégraphie de 50 danseurs et un show aérien seront joués en déambulation sous le dôme du Grand-Palais. Le spectacle sera suivi d'un concert privé de Thomas Dutronc. Puis place au mix de célèbres DJ qui se glisseront derrière les platines jusque tard dans la nuit.

mardi 27 avril 2010

En direct du Tribunal : chroniques de la Justice ordinaire tous les dimanches sur Planete Justice

Planete Justice en direct du Tribunal : de Melun à Avignon en passant par Rennes, une caméra au cœur des prétoires retrace les chroniques d'une justice ordinaire. 

Depuis dimanche 25 avril, Planète Justice, chaîne payante du groupe Canal Plus, diffuse le documentaire En direct du tribunal, une série de quinze sujets de 52 minutes réalisés par Samuel Luret et Benoît Grimont qui vous propose de vous introduire dans le quotidien des tribunaux.

Depuis son lancement en 2007, PLANETE JUSTICE decrypte le système judiciaire français du juge de proximité au Conseil des Prud'hommes, à travers des affaires correctionnelles, prud’homales, familiales voire historiques.

La chaine affiche néanmoins une nouvelle ambition avec la serie documentaire "  EN DIRECT DU TRIBUNAL " : elle s'installe, en effet, dans les prétoires pour retranscrire, tous les dimanches soir et en exclusivite, à l’identique, et sans commentaire, les chroniques de la societe francaise vue sous l'angle des prétoires.

Des documents rares puisque l’enregistrement des audiences est interdit en France, au nom de " la sérénité et de la dignité des débats judiciaires " depuis les dispositions de la Loi du 6 décembre 1954 adossées à la Loi de 1881 sur la liberté de la presse et des procès comme celui de Klaus Barbie en 1987, Paul Touvier en 1994 ou Maurice Papon en 1998 n'ont pu être enregistres qu'en vertu de la Loi n°85-699 du 11 juillet 1985 ( et son décret d'application n° 86-74 du 15 janvier 1986 ) qui a autorisé l’enregistrement d’audiences " présentant un intérêt pour la constitution d’archives historiques de la justice ".

C’est donc une serie de documentaires à caractère exceptionnel que propose "En direct du tribunal " puisque si la Chancellerie accorde des autorisations exceptionnelles à la diffusion de documentaires " à des fins pédagogiques ", elle refuse le plus souvent, contraignant les realisateurs comme Jean-Xavier de Lestrade à recourir au docu-fiction pour rendre compte de procès comme celui de Veronique Courjault dans l'affaire dite des " bébés congelés ".

Sans doute l'experience du réalisateur, Samuel Luret, n'est elle pas étrangère à cette derogation. Grand habitué des prétoires, il est notamment l'auteur, avec Pascal Vivet, de "  L'enfant proie : Dysfonctionnements et dérives de la protection de l'enfance ". Samuel Luret a egalement déjà réalisé de nombreux tournages notamment à Melun et pour y avoir participé j'ai pu apprecié son professionnalisme.

Cette serie documentaire propose de rendre compte, sans artifice ni commentaire, du déroulement des audiences correctionnelles qui traitent de 83 % des affaires de délinquance quotidienne : vols de portable, braquages de bijouteries, abus de biens sociaux, escroqueries en col blanc, violations du droit du travail, bagarres entre bandes rivales, dégradations de biens publics ou privés, abandons de famille, violences conjugales, trafics de stupéfiants, mais aussi excès de vitesse, agressions sonores ou actes d’incivilité.

Les premiers épisodes seront diffusés :
  • LE 25 AVRIL - TRIBUNAL D’AVIGNON, « Sincèrement, je me demande ce que je fais là »
  • LE 02 MAI - TRIBUNAL DE MELUN, « Je peux pas appeler ça de l’amour, en fait »
  • LE 09 MAI - TRIBUNAL D’AVIGNON, « J’en ai pas fait une de fausses factures, mais trois ou quatre »
  • LE 16 MAI - TRIBUNAL DE MELUN, « Ça fait dix ans que je passe le permis, on veut pas me le donner »
  • LE 23 MAI - TRIBUNAL D’AVIGNON, « Cela restera toute ma vie dans ma tête »
  • LE 30 MAI - TRIBUNAL DE MELUN, « Je me suis laissé attendrir, j'aurais pas dû »
  • LE 06 JUIN - TRIBUNAL D’AVIGNON, « Ce que je veux, c'est l'intérêt de mon enfant »
  • LE 13 JUIN - TRIBUNAL DE ROCHEFORT SUR MER
Pour en savoir plus, rendez-vous sur Planete Justice " En direct du Tribunal "

Source : http://info.sfr.fr/france/articles/Quand-les-cameras-filment-la-justice,135896/

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